07/09/2009
QUEBEC - AUXERRE : Alexandre Hamel : Le voyou patineur selon... Jean-Marie Beauvais
Sur la piste du CYBER GLACE, le show sera également assuré par les patineurs de Monéteau (Yonne), mobilisés pour l'occasion pour la cause animale. Parmi ces patineurs, Aurélia Guasco (2° au Tournoi de France 2009) et Kimberley Brechet (Championne de France 2008), deux éléments de haut niveau. Sous les lumières du Cyber Glace d'Auxerre, ce sont donc 15 à 20 patineuses et patineurs qui présenteront un spectacle complet sous la direction d'Alexandre Riccitelli, l'entraîneur du Cyber Glace.
Quelques numéros d'ensemble et de nombreuses démonstrations solo sont au programme, nos amis les bêtes restant, bien évidemment, le thème central du show.
Pour en revenir à Alexandre Hamel, journaliste à Montréal (Québec), Jean-Marie Beauvais qui l'a rencontré n'y va pas par quatre chemins: Pour lui, Alexandre Hamel nest pas le genre de patineur de fantaisie que votre grand-mère adorerait. Cheveux en bataille, barbe mal rasée, un t-shirt troué dun obscur groupe de punk-rock québécois Un style presqu'inquiètant. D'ailleurs, le sportif a été banni de plusieurs clubs de patinage fantaisie. Loin den être attristé, il sen vante avec un rire contagieux !
Dans la section multimedia de son site web, vous pouvez aussi trouver plein de videos:
http://www.lepatinlibre.com/FR/IFRAME/multimedia.html
Extraits de son spectacle long métrage "alternative".
http://www.youtube.com/watch?v=Fv-d7ce02GM&feature=channel_page
Le Manifeste: un des tous premiers numéros de la
troupe.
http://www.youtube.com/watch?v=NgXAMcBwMjw&feature=channel_page
L'entraînement acrobatique
et un peu de la
philosophie du mouvement.
Pour sa défense, Alexandre Hamel a patiné toute sa vie. Il a eu une respectable carrière sur le circuit amateur : quelques titres de champion québécois, une médaille aux championnats canadiens (il ne se souvient plus de lannée, mais cétait chez les novices) ainsi que plusieurs participations à des compétitions internationales. Depuis son enfance, il a toujours été reconnu pour un charisme hors-pair et des numéros dexhibitions aux concepts originaux. Malheureusement, on ne lui permettait de les exécuter que quelques fois par année, dans des démonstration locales, après des mois de compétitions où ses programmes traditionnels étaient de mise.
« A 19 ans, je me suis réveillé avec mon suit à paillettes sur le dos, devant une foule de vieilles baby-boomers. Je patinais sur des musiques que je trouvais moi-même ridicules. Je commençais un baccalauréat en beaux-arts et je me tenais avec des gens actifs sur la scène artistique : danse, cirque, théâtre, etc. Je voyais à quel point ce que je faisais, même avec la haute-voltige des sauts et des pirouettes, ne voulait plus rien dire pour moi. Jétais jaloux de tous ces vrais artistes des vrais arts de la performance, qui eux, utilisaient leur talent pour exprimer des vraies choses. Ecuré, avec le sentiment davoir perdu mon temps pendant 12 ans, jai lâché le patin » a t-il confié à notre excellent confrère Jean-Marie Beauvais. Evidemment, cela na pas duré. Lhiver suivant, il sentraînait discrètement, souvent la nuit, sur des patinoires de parc. Romantisme obligatoire plus que volontaire: dès quil a quitté les rangs compétitifs, les parents lui ont coupé les vivres. Pratiquer le patinage de fantaisie coûte en effet des dizaines de milliers de dollars par an. Contre ses propres attentes, même sans entraîneur, il continuait de saméliorer.
Cest alors que lui vient une idée : un retour « juste pour le fun! ». Il choisi deux de ses numéros dexhibition favoris (et passant au tordeur toutes les règles de la discipline) et sinscrit aux championnats provinciaux. Son but est de patiner librement, de gagner le public tout en faisant un grand pied-de-nez aux juges et à tout le vieux système compétitif, qui lors de cette même année, est écorché par de nombreux scandales. Certains vont même jusquà prévoir le retrait de la discipline des compétitions olympiques. « Pour la première fois, ma mère nest pas venue à une compétition. Elle disait que jallais lui faire honte »
Cest à cette compétition quAlexandre reçoit son premier « standing ovation » à la suite dun numéro de comédie où il incarne un chef dorchestre perdant le contrôle de ses musiciens. Pas très original, vous allez dire Toutefois, comparé à ses rivaux et à leurs arabesques flamboyantes, il fait figure de révolutionnaire.
Lannée suivante, il démarre la troupe Le Patin Libre avec quelques amis patineurs qui partagent ses idées. Ils commencent en se produisant sur des étangs gelés lors de carnavals dhiver locaux : acrobaties, crachage de feu, numéros théâtraux Rapidement, de plus grands événements les réclament. « Mais cétait important de commencer petit. Comme nimporte quel groupe dartistes. En patin, cest toujours des gros spectacles, des grosses business, des gros décors. En commençant modestement, on échappait à toute cette quétainerie et on sen remettait à de la vraie créativité, à un vrai travail dauteur. »
Gala au profit de la SPA de l'Yonne: Pour tous
renseignements : 03 86 53 40 00
08:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
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